Arwen
Nombre de messages : 125 Age : 33 Localisation : Alger Emploi/loisirs : Etudiante Points : 77 Date d'inscription : 29/07/2008
| Sujet: Recyclage! Ven 17 Avr - 13:47 | |
| Comme vous l'aurez lu en entrant sur le forum, une deuxième journée de volontariat est organisée le jeudi 23_04_2009. On lance donc un appel à venir nous aider à ramasser les déchets sur notre campus chéri. Par curiosité, j'ai cherché à contacter les entreprises de recyclage dans notre région ( vous ne douterez pas que c'est presque une cause perdue que que de les chercher ). Et je suis tombée sur cet article: " Algérie : les enfants paient le prix du recyclage(Syfia Algérie) Trier les déchets de la décharge publique est le quotidien de 600 enfants d’Alger, capitale d’Algérie. Ces mineurs sont des proies faciles pour les grands patrons du recyclage de la région, sans scrupules. Exploités par cette filière industrielle, privés d'école et exposés aux maladies, ces jeunes acceptent ce travail ingrat pour nourrir leur famille."Nous ne sommes pas des voleurs. Nous gagnons notre vie à la sueur de notre front." Omar, sans quitter des yeux son frère cadet, continue sa besogne : le tri d'ordures ménagères sur la décharge publique d’Oued S’mar, la plus grande d’Alger. Arrivés à 6 h du matin, les deux garçons ne rentreront à la maison qu’à la tombée de la nuit. Munis de grands sacs plastique, comme d’autres enfants de 10 à 16 ans, en groupe ou en solo, ils sillonnent, sous un soleil de plomb, ce dépotoir à ciel ouvert qui s'étend sur plusieurs kilomètres carrés. "Je gagne entre 100 à 200 dinars (1 à 2 €) par jour", confie Samir, 12 ans, tout en fouillant dans les détritus. Une somme modique, mais suffisante pour subvenir aux besoins quotidiens élémentaires d’une famille. Leurs revenus sont fonction du poids et de la qualité des produits ramassés. Le carton vaut 20 à 30 dinars (0,23 à 0,36 €) le kilo, le plastique 50 (0,59 €). À 100 dinars le kilo (1,19 €), un objet en cuivre fait figure de jackpot. En fin de journée, ils remettront leurs sacs à l’un des contremaîtres de la décharge, qui les pèsera et paiera en conséquence.
Grands patrons sans scrupules La Gendarmerie nationale estime que 600 enfants travaillent quotidiennement dans cette décharge depuis une dizaine d’années. Ils sont à la merci d’un véritable trafic de la recycle, dont les ficelles sont tenues par de gros propriétaires de la récupération, discrets sur ces pratiques illégales que cache leur filière industrielle. Ces patrons contrôlent les secteurs du plastique, du verre ou encore du carton et peuvent parfois posséder plusieurs usines. Ils achètent les articles récupérés par les enfants pour une somme modique aux contremaîtres de la décharge. Ces déchets sont transformés en matière première ensuite revendue - avec une forte plus-value – à des fabriques de sacs, bassines et jerricans en plastique, par exemple. Le chiffre d’affaires annuel pour l'ensemble de ce réseau informel sur cette décharge est difficile à quantifier précisément, mais il dépasserait les dix milliards de dinars (119,5 millions d’euros), selon certains économistes algériens. Ce commerce a des retombées néfastes sur l’économie nationale. "Le Trésor public enregistre un manque à gagner annuel important. Et les fausses déclarations fiscales pèsent lourd sur la caisse des impôts", déclare anonymement un économiste.
En danger, sans l’école "L’école est faite pour les gosses de riches. Moi, je dois travailler pour nourrir ma famille", lance Samir qui ne garde qu’un bien lointain souvenir de l’école. "Ces enfants passent prématurément de la petite enfance à l’âge adulte sans transition et cela affecte leur développement physique et psychique", explique Douaouda Lania, psychologue. D’après elle, ils sont conscients que sans une bonne instruction leur avenir est scellé, mais ils acceptent cette situation, stoïques, car ils savent qu’ils n’ont pas d’autres alternatives pour survivre... Venus de tous les coins de la capitale, ils bravent tous les jours le danger. "Ce conflit émotionnel les rend violents, impulsifs et capables du pire pour assurer leur survie", poursuit Douaouda Lania. Ils se battent fréquemment entre eux dans la décharge, parfois même à l’arme blanche. "Pour avoir des bouts de plastique ou des barres de fer qui vaudront plus à la pesée en fin de journée", ajoute un contremaître. "En travaillant ici, je sais que je peux tomber malade", confie un enfant, le visage crasseux. Et nombreux sont ceux qui ont attrapé la gale, de l’urticaire ou souffrent de problèmes respiratoires. "Beaucoup nécessiteraient un suivi médical régulier", affirme le docteur Maïche Ali, dermatologue. "Nous effectuons régulièrement des descentes dans cette décharge, explique un porte-parole de la Gendarmerie nationale. Nous y ramassons les mineurs en danger. Certains sont récupérés par leurs parents ; d’autres sont placés en centre d’accueil, après présentation devant un juge des mineurs." Des coups d’épée dans l’eau puisque ces enfants se retrouvent souvent à la décharge, renvoyés par leurs parents ou faute de places dans les centres algériens. Quant aux associations de défense des droits de l’enfant, elles condamnent avec force ce type d’exploitation, mais, faute de moyens, elles ne parviennent pas à mettre place des interventions concrètes sur le terrain pour les aider.
Une législation laxiste Le travail des mineurs est une réalité en Algérie. Selon une étude menée par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, sur 10 millions d’enfants algériens, entre 250 000 et 300 000 travaillaient en 2006. L'exploitation des enfants à Oued S’mar, qui perdure depuis une dizaine d’années, ne semble guère inquiéter les autorités locales. "L’État est absent ici", affirme un des contremaîtres. "La législation algérienne sur le travail des enfants est un peu laxiste", avoue un responsable du ministère du Travail et de la sécurité sociale. Cette loi interdit le travail des moins de 16 ans, mais ne prévoit cependant aucune sanction à l'égard des patrons qui y contreviennent. Une commission intersectorielle de lutte contre le travail des enfants a été mise en place depuis 2003, mais les moyens de contrôle des employeurs manquent. " © Copyright Droits de reproduction et de diffusion réservés © Syfia international 2009Ce que j'ai appris de cet article c'est: 1.l'exploitation de l'enfance dans ce pays ils en ont pas honte, même pas à moins de 10km de la présidence, ah non ça je le savais déjà -_- 2.Il y a bien des recycleurs dans le coin. Donc, voilà l'équipe, faut les contacter pour ne pas avoir à envoyer à Oued Smar ce qu'on ramassera jeudi prochain. | |
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